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Reprendre un point de vente de presse : un statut singulier

Publié le 15/05/2017 - Mis à jour le 15/09/2017
Alors qu’il est notoire que la presse « papier » connaît depuis plusieurs années de réelles difficultés, il n’en reste pas moins que certains points de vente, idéalement situés géographiquement, constituent toujours de bonnes affaires. A l’instar du « coin presse » installé au sein d’une autre activité commerciale et qui permet à celle-ci de profiter d'une fréquentation plus importante.

Un système de vente hiérarchisé.

En France, le système de la distribution de la presse, qu’il s’agisse de quotidiens ou de magazines, est hiérarchisé.  On peut le résumer, en simplifiant, de la façon suivante  : un éditeur (celui qui crée le journal) confie ses exemplaires à une messagerie qui se charge de les répartir sur le territoire chez des grossistes appelés « dépositaires » qui, à leur tour, mandatent le marchand de journaux et dont la dénomination exacte est « diffuseur de presse ». Ce dernier perçoit une commission sur ses ventes (de 13% à 24%) qui dépend de son statut (il existe six catégories de diffuseurs).

 

Une garantie financière probablement nécessaire.

Du fait de cette organisation, le diffuseur n’est pas le propriétaire des périodiques placés en dépôt et donc exonérés de la TVA. En revanche, le dépositaire qui les lui a remis, assure une obligation « ducroire » par rapport à lui, ce qui signifie qu’il est financièrement responsable du stock déposé, notamment en cas de faillite ou de défaillance de paiement. Il est donc possible très probable qu’il réclame au diffuseur une caution obtenue auprès d’une banque, par un fond de garantie ou encore par le nantissement sur une assurance vie.

 

Prendre contact avec le dépositaire de son secteur.

Pour créer une boutique de presse, il faut obtenir un agrément auprès de la commission du réseau du Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP) qui sera demandé par le dépositaire de votre secteur à l’appui du dossier que vous lui aurez transmis, qui statuera selon plusieurs paramètres et le sérieux du projet. Toutefois, si vous la reprenez, nul besoin de cette autorisation déjà détenue par le cédant[1]. Mais vous serez tout de même tenu de prendre contact avec le dépositaire puisque c’est lui qui vous approvisionnera par la suite (le vendeur vous en fournira les coordonnées). Si un stage de formation n’est pas obligatoire, il est toutefois très fortement recommandé par la filière.

 

Estimer la valeur du fonds à reprendre.

Si devenir diffuseur de presse n'exige ni diplôme ni compétences particulières, il n’en requiert pas moins certaines connaissances qu’une formation spécifique peut vous aider à acquérir ; sans compter celles nécessaires à l’évaluation de toute affaire commerciale. Aussi devrez-vous estimer la valeur du point de vente en fonction de son emplacement bien sûr, de l’état des locaux et de leur agencement ainsi que du mobilier et des matériels d’exploitation du fonds, des conditions stipulées dans le bail et bien sûr, une estimation de vos revenus futurs en vous fondant sur les bénéfices des années précédentes.

 

Un accompagnement de tous les instants.

A l’image de tout commerce, la reprise d’un point de vente de presse implique une suite d’étapes qui va de l’estimation du magasin et la négociation du prix du fonds en passant par le montage du financement, le compromis de vente ou encore le dossier de candidature destiné au dépositaire avec lequel vous signerez un contrat. Autant de tâches pour lesquelles votre conseiller Century 21, spécifiquement formé à cet effet, saura vous accompagner, vous expliquer les tenants et les aboutissants et vous rassurer dans chacune de vos démarches.

[1] À noter que la dénomination « Maison de la presse » est une marque déposée. Si le point de vente que vous reprenez bénéficie de cette appellation, vous serez tenu de signer un contrat de concession d’usage de la marque avec son propriétaire, la société Presstalis qui vous imposera un certain nombre d’obligations.

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