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Comment financer des travaux de copropriété ?

Comment financer des travaux de copropriété ?

Publié le 08/04/2009 - Mis à jour le 24/11/2016
Ravalement, rénovation ou installation d’ascenseur, réfection de toitures, travaux en vue d'économies d'énergie, ces gros travaux sont les cauchemars des copropriétaires. Reste qu’ils sont nécessaires car ils permettent de préserver la valeur d’un immeuble, d’en assurer la sécurité et de l'adapter aux exigences de ses occupants.

Prévoir les financements adéquats.

Une fois votées en assemblée générale de copropriété, ces décisions doivent être financées. Calculée selon la règle des tantièmes, la quote-part de travaux réclamée à chaque propriétaire atteint parfois milliers d’euros. Pour certains, ce montant à débourser pose un réel problème financier. Comment faire pour payer la note ? Voici quelques solutions pour se préparer à cette échéance.

 

Constituer une cagnotte commune.

Pour anticiper le financement de travaux importants, la loi oblige le syndic à proposer à l’assemblée générale l’institution d’un fonds spécial, baptisé Provisions article 18 (de l'article de la loi sur la copropriété qui prescrit cette obligation de proposition).

Les copropriétaires doivent se prononcer au moins une fois tous les trois ans sur la constitution de ce fonds. Il s’agit en fait d’une sorte de cagnotte, alimentée plus ou moins régulièrement par l’ensemble des copropriétaires en prévision de travaux non encore identifiés.

 

Depuis 2004, les copropriétaires ont aussi la possibilité de voter un plan pluriannuel de travaux et de décider d'alimenter un fonds pour le financer totalement ou partiellement au moyen d'appels réguliers sur une longue période. Ces fonds sont facultatifs.

Le premier doit être utilisé dans les trois ans, mais pour le second, si les copropriétaires le souhaitent, la loi autorise un lissage de l'effort financer sur 10 à 15 ans, voire davantage.

Dans l'état actuel des textes, chaque copropriétaire reste propriétaire de sa quote-part de ces fonds et la récupère en cas de vente, à charge pour l'acquéreur de la reconstituer en rejoignant la copropriété.

 

Bien entendu, il doit être prévenu avant de décider d'acheter et d'accepter le prix proposé par le vendeur. Les décisions créant ces fonds n'emportent pas décision de travaux : ceux-ci doivent être votés par l'assemblée générale.

Dans ce cas, tout ou partie du financement, au lieu d'être réclamés aux copropriétaires, sont alors pris sur les fonds accumulés qui doivent, entre-temps, avoir été placés au bénéfice des copropriétaires, le syndic ayant interdiction d'y puiser la trésorerie nécessaire à la gestion courante.

 

Échelonner les appels de fonds.

Fréquemment utilisé par les copropriétés, ce scénario d’appels de fonds consiste à échelonner le paiement d’une facture à venir. Une fois les travaux votés sur la base d’un devis, l’assemblée générale se prononce sur le fractionnement du paiement sur une durée plus ou moins longue.

Ces appels exceptionnels interviennent pendant une durée fixée par les copropriétaires. Souvent, le paiement trimestriel des travaux se déroule sur six mois voire jusqu’à deux ans. Comme le fonds de réserve, une tirelire est ici constituée sauf que, dans ce cas, la dépense est connue, budgétée et votée.

Les appels ainsi effectués ne sont pas remboursables aux copropriétaires qui vendent.

 

Recourir au crédit.

Débourser 2 000€ à 5 000€ pour un ravalement contraint parfois les copropriétaires à recourir au crédit. Mais le syndic peut également proposer une solution alternative.

Il s’agit d’un prêt spécial et accessible à tous les copropriétaires qui le désirent. En effet, et pour des sommes importantes, certains prêteurs spécialisés proposent des conditions intéressantes : des taux d’intérêts de 3% environ, pas de garantie hypothécaire, des assurances décès bon marché et parfois l’absence de pénalités financières en cas de remboursement anticipé.

Pour mettre en place un tel crédit destiné à financer des travaux dans les parties communes, le syndic doit être mandaté par l’assemblée générale. Reste que ce professionnel doit se borner à trouver l’organisme financier et à le mettre en relation avec les copropriétaires intéressés.

 

A noter qu’il n’existe pas de solidarité financière entre les copropriétaires emprunteurs, autrement dit celui qui ne paie pas ne met pas en péril les autres, ni même la copropriété. En général, la durée d’un tel prêt n’excède pas 5 à 7 ans. Pour financer leur quote-part de certains travaux d'amélioration de la performance énergétique, mais uniquement pour les immeubles construits avant 1990, les copropriétaires peuvent également obtenir, sans conditions de ressources, un prêt à taux zéro (éco-PTZ copropriétés) d'un montant qui peut atteindre 30 000€ par logement.

Un emprunt qui peut être complémenter par un éco-PTZ individuel pour chaque copropriétaire.

 

Faites la chasse aux subventions !

L'État, la région, le département ou la ville disposent quelquefois de fonds destinés aux copropriétés dégradées. Lorsque la copropriété se situe dans une Opération Programmée d'Amélioration de l’Habitat (OPAH), une Opération programmée d'amélioration thermique des bâtiments (OPATB) ou toute autre opération décidée par une autorité territoriale, les copropriétaires (sous conditions éventuelles de ressources) peuvent bénéficier de financements bonifiés ou d’aides non négligeables.

 

Ces aides destinées au syndicat de copropriété peuvent aussi concerner les travaux réalisés dans les parties communes suite à un arrêté d’insalubrité, de péril, de mise en sécurité des équipements communs ou à une injonction préfectorale de mise hors d’état d’accessibilité au plomb. Le montant cumulé des subventions de l'ANAH et d'autres aides publiques est limité à 80 % de la dépense.

Il est conseillé, chaque fois que des travaux d'importance sont envisagés, de s'informer auprès de l'association PACT ARIM du département des aides et subventions dont les copropriétaires peuvent bénéficier du fait de la localisation de l'immeuble en fonction de leur statut (occupant ou bailleur), de leurs ressources et bien entendu de la nature des travaux envisagés.

Un dossier est constitué par le syndic dès le vote des travaux et les copropriétaires vont ensuite, individuellement, constituer leur propre dossier d'aide qui devra être dûment approuvé avant le commencement des travaux.

 

 

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