L'Isle-Jourdain
Des hameaux christianisés dès le IVe siècle, dévastés par les invasions barbares avant que les incursions sarrasines ne mettent à mal les premières seigneuries féodales. Alors que la puissance des comtes de Toulouse assurait la prospérité de la région, un hameau se forma près du château de L’Isle, accolant Jourdain à son nom quand le seigneur du cru, parti en Croisade, baptisa son fils dans les eaux du fleuve sacré.
Le privilège des pigeonniers.
Doté d’un prieuré au XIIe siècle, L’Isle-Jourdain bénéficia du droit d’établir des pigeonniers, une rareté et un privilège réservé aux nobles. Par la suite, faute d’héritier, la seigneurie fut érigée en comté par Philippe de Valois avant d’être vendue au début du XVe siècle au comte de Clermont qui la céda peu après au comte d’Armagnac qui en fit l’une de ses résidences. Au gré des donations et successions, la seigneurie de L’Isle revint à Henri de Navarre qui la rattacha au royaume de France quand il fut couronné roi de France.
Une cité puissante.
Repaire notoire de Protestants, L’Isle-Jourdain souffrit durement des guerres de Religion, sa collégiale détruite par les Huguenots puis le bourg pillé par les Catholiques. Ville fortifiée et puissante, elle dut abattre ses remparts et démolir sa forteresse sur ordre de Richelieu soucieux d’affaiblir les turbulents barons féodaux quelques années avant la Fronde. Etape sur l’une des routes de Compostelle, la cité gersoise hébergeait plusieurs foires qui lui permirent un réel essor économique grâce, notamment, à son élevage et à ses ventes de bétail.
Une démographie largement positive.
Fidèle à la monarchie, L’Isle-Jourdain fut marquée par l’époque révolutionnaire mais profita du XIXe siècle et de son désenclavement par la route pour s’urbaniser, s’enrichissant de son commerce agricole alors qu’elle comptait 4000 habitants environ. Aujourd’hui, station verte de vacances, membre de la communauté de communes Gascogne Toulousaine, L’Isle-Jourdain conserve une démographie largement positive, résultat de l’expansion de Toulouse et de l’industrie aéronautique.
Capitale de la Gascogne toulousaine.
L’Isle-Jourdain a su préserver son patrimoine avec la maison Claude Augé classée aux Monuments Historiques et ses vitraux du début du XXe siècle, la Tour du XIVe siècle, la collégiale Saint-Martin du XVIIIe siècle, ses dizaines de pigeonniers, sans oublier le musée européen d’art campanaire. Et met à la disposition des Lislois des établissements scolaires jusqu’au lycée, un cinéma, deux lacs de plaisance avec base de loisirs, et de nombreuses installations sportives avec golf 9 trous, stades et terrain de rugby.
Accueillante et fidèle (devise de la ville).
A une trentaine de kilomètres de Toulouse, à peine plus d’Auch, desservie par le train et par l’autoroute A380, L’Isle-Jourdain bénéficie d’un environnement privilégié grâce, notamment, aux 227 hectares de la forêt de Bouconne. Et abrite un parc immobilier à l’indiscutable charme d’une cité médiévale, composé à 77% de maisons individuelles, doté d’une architecture diversifiée où se mêlent constructions récentes et maisons anciennes.