Louviers
Cédée à l’archevêque de Rouen à la fin du XIIe siècle par Richard Cœur de Lion, la cité normande connut une certaine prospérité lors de la réunion de la Normandie à la France de Philippe Auguste, profitant de l’Eure pour développer les manufactures textiles avec tissage de laine et draperies. Ce que confirma le XIVe siècle avant que la ville, non fortifiée, ne fût reconquise par les Anglais, qui la détruisirent et la pillèrent. Mais Louviers se reconstruisit sous le règne de Charles V, s’entoura de fortifications, mais fut alternativement prise par les Anglais et les Français tout au long du siècle.
Une extension urbaine.
Par la suite, résistant à la Réforme, Louviers vit s’établir en ses murs le Parlement de Normandie quand Rouen devint protestante. Et si au XVIIe siècle la ville perdit quelques-unes de ses franchises et subit plusieurs épidémies, elle n’en connut pas moins un véritable essor économique grâce à une manufacture royale de textile. Souffrant peu de la Révolution, elle continua de prospérer et s’urbanisa en supprimant ses remparts, en bâtissant des édifices publics. A la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, Louviers s’étendit au-delà de ses faubourgs, puis fut fortement endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Demeures bourgeoises et quartiers ouvriers.
Cité de tanneries depuis toujours, puis textile, Louviers a profité de la révolution industrielle du XIXe siècle, induisant la construction de belles demeures bourgeoises non dans le cœur historique de la ville mais dans sa périphérie immédiate. Siège de tribunaux de première instance et de commerce, elle s’industrialisa et comptait dix mille habitants environ. Subissant de plein fouet la désindustrialisation de la fin du XXe siècle, Louviers présente aujourd’hui une démographie négative en dépit d’un bassin d’emplois alimenté par un réseau de PME-PMI diversifiées.
Un cadre historique.
Louviers a su conserver les vestiges de sa longue histoire avec, notamment, un cloître des Pénitents du XVIIe siècle construit sur l’eau, les églises Notre-Dame du XIIe siècle ou Saint-Germain du XVe siècle, un ancien couvent des Sœurs de la Providence du XVIIe siècle, le manoir de Bigards. Et les Lovériens profitent d’un cadre agréable avec la promenade au bord de l’Eure, du jardin Aristide Briand, mais aussi d’équipements publics de qualité avec complexe sportif et piscine, école de musique et médiathèque, cinémas, patinoire, bowling, un centre hospitalier et des établissements scolaires jusqu’au lycée,
Attractive à de nombreux égards
A 30 km d’Evreux ou de Rouen, à moins de 100 km de Paris, Louviers se montre attractive pour les populations actives de ces villes avec un parc immobilier composé à 48% de maisons individuelles, particulièrement hétérogène entre quartiers pittoresques et maisons à pans de bois, maisons bourgeoises aux styles diversifiés, anciennes maisons de tanneurs à pans de bois et briques, demeures de manufacturiers, mais aussi des quartiers urbains d’après-guerre en périphérie.