Cugnaux

Un peuplement suivi de beaucoup d’autres à différentes périodes préhistoriques jusqu’aux Celtes puis à l’occupation romaine. Territoire couvert de forêts peu à peu défrichées pour accueillir quelques hameaux soumis à l’autorité royale de Clovis et surtout à celle des puissants comtes de Toulouse, Cugnaux connut les invasions sarrasines puis, quelques siècles plus tard, le phénomène cathare.

Une Vierge retrouvée.
La légende raconte que la chapelle Notre-Dame des Champs aurait été édifiée sur le lieu de découverte d’une statue de la Vierge par un cultivateur qui labourait son champ. Destination de nombreux pèlerinages, elle agrégea quelques maisons puis une église paroissiale, Saint-Laurent, au XIIIe siècle. Un lieu de culte partagé par les habitants d’un hameau voisin, Ville-Nouvelle-lez-Cugnaux, qui deviendra au fil du temps Villeneuve-lès-Cugnaux puis Villeneuve-Tolosane. Située dans la couronne viticole de Toulouse, Cugnaux approvisionnait la Ville Rose en vin, un commerce qui fut facilité par la construction du canal du Midi.

Pionnière de l’aviation.
Au XVIIe siècle, le baron Pierre de Papus construisit le château de La Cassagnère, bientôt rejoint par d’autres parlementaires qui y bâtirent des maisons de plaisance, faisant de Cugnaux l’un des villages les plus peuplés de l’agglomération toulousaine. Au XIXe siècle, alors que chapelle et église étaient détruites par un incendie, puis reconstruites, le creusement du canal de Saint-Martory permit d’irriguer la plaine de la Garonne et de faciliter l’agriculture locale. Puis Cugnaux devint, dès le début du XXe siècle, pionnière de l’aviation avec l’aménagement d’un aérodrome de fortune au lieudit Franc-Cazals.

De la vigne à la haute technologie.
Au XIXe siècle, Cugnaux comptait moins d’un millier d’habitants et demeurait réputée pour son vignoble avant que le phylloxéra ne le détruise en 1874. Si le chemin de fer arriva au début du XXe siècle, il disparut après-guerre, concurrencé par l’automobile, alors que l’aérodrome de Francazal se militarisait. Aujourd’hui, membre de la communauté urbaine du Grand Toulouse avec 24 autres communes, Cugnaux profite de l’essor économique toulousain et abrite de nombreuses entreprises dans plusieurs zones d’activités.

Patrimoine et équipements publics.
Cugnaux a su conserver son patrimoine architectural avec, notamment, le château de Maurens ou celui de la Cassagnère classé aux Monuments Historiques, le pavillon Louis XVI ou encore l’église Saint-Laurent reconstruite au début du XIXe siècle. Et met à la disposition des Cugnalais des établissements scolaires jusqu’au lycée, une école municipale des enseignements artistiques, un cinéma et un théâtre, une salle de spectacles, mais aussi de multiples installations sportives avec piscines, gymnases, stades et piste d’athlétisme.

Un habitat diversifié.
A une douzaine de kilomètres de Toulouse, desservie par l’autoroute, Cugnaux préserve son environnement avec pas moins de sept parcs, le bois de Rachety sur plus de 8 hectares, ou encore les bords du canal de Saint-Martory. Et abrite un parc immobilier composé à 71% de maisons individuelles qui mêle grands ensembles, résidences d’immeubles de quelques étages seulement mais aussi quartiers pavillonnaires.