Ivry-sur-Seine
Et connut les affres de la chute de l’Empire romain puis des invasions barbares qui conduisirent à la désertification de nombreux hameaux en faveur des grandes villes. Le domaine d’Ivry, sous le nom d’Ivriacum, apparut dans l’Histoire au IXe siècle, possession de Notre-Dame de Paris, puis fief de seigneurs ecclésiastiques pour l’essentiel et de quelques petits propriétaires qui s’en partageaient le territoire.
Un lieu de villégiature.
Au XVIIe siècle, la seigneurie fut remembrée sous l’égide d’un même suzerain, Jean de Loynes, qui la céda à Claude Bosc-Dubois, conseiller d’Etat, qui y fit construire un château. Au siècle suivant, à l’instar de nombreuses banlieues parisiennes, Ivry devint peu à peu une ville de plaisance pour les notables et bourgeois de la capitale alors que le domaine passait à Henri-Camille de Beringhen, comte du Plessis-Bertrand. Si le château fut détruit à la Révolution, un fort fut édifié au XIXe siècle pour défendre la capitale tandis que les Parisiens goûtaient les charmes des guinguettes sur les bords de Seine au hameau d’Austerlitz, un territoire qui fut enclos dans l’enceinte de Thiers en 1843.
Du rural à l’industriel.
Un quartier de la gare qui fut définitivement annexé en 1860 alors qu’une autre partie du sol ivryen revenait au 13e arrondissement de Paris. Un XIXe siècle qui transforma le village rural qui comptait à peine un millier d’habitants, dont l’activité se limitait à la livraison de lait à la capitale, en ville industrielle desservie par le fluvial et le ferroviaire, lotie de nouveaux quartiers ouvriers. Une population qui fut multipliée par sept en une cinquantaine d’années seulement. Si Ivry souffrit du passage des Prussiens en 1870, elle n’en continua pas moins à se développer, optant pour le nom d’Ivry-sur-Seine au tournant du XXe siècle pour se distinguer des villes homonymes.
Une économie diversifiée.
Bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville se reconstruisit et se rénova, tirant profit des Trente Glorieuse et de l’expansion parisienne. Et subit la politique des grands ensembles pour faire face à une demande croissante de logements alors que le centre-ville était largement rénové. Mais la désindustrialisation de la fin du XXe siècle allait contraindre la ville à diversifier son économie, abritant aujourd’hui usines de traitement des eaux et d’incinération et réseau de PME-PMI, dans un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel.
Une ville aux équipements nombreux.
Aux portes de Paris, à un quart d’heure de l’aéroport d’Orly, Ivry a su conserver les vestiges de sa longue histoire avec, notamment, l’église Saint-Pierre Saint-Paul ou le moulin à vent de la Tour du XVIIe siècle classés aux Monuments Historiques. Fière de son équipe nationale de handball, la cité francilienne dispose de multiples installations sportives avec 5 stades, 9 gymnases, équipements nautiques et complexes sportifs. Mais offre également aux Ivryens un centre hospitalier, des lycées, des théâtres, un centre d’art contemporain, un conservatoire de musique et un cinéma multiplexe.
Un immobilier rénové en profondeur.
Desservie par le périphérique parisien et plusieurs autoroutes, par le métro et le RER, Ivry dispose d’un parc immobilier composé à 93% de logements collectifs. Mais a entrepris depuis plusieurs années une profonde rénovation urbaine avec l’aménagement du quartier situé entre la voie ferrée et les berges de la Seine à des fins de logements et d’activités économique, la recomposition d’Ivry-Plateau ou encore le désenclavement du quartier Gagarine-Truillot.
