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Reprendre un bar : tous les conseils

Publié le 17/08/2015 - Mis à jour le 27/04/2018
Contrairement à ce qu’on imagine, la gestion d’un café-bar ne s’improvise pas et nécessite de nombreuses compétences. Tour du propriétaire…

Il n’y a aucune raison qu’un bar échappe aux règles de reprise de toute entreprise : définition précise du projet, évaluation de ses capacités et estimation des formations complémentaires éventuelles, élaboration d’un business plan et quête d’un financement, constituent autant d’étapes incontournables. A cet égard, n’hésitez pas à vous reporter à notre article Guide du repreneur d’un commerce. Nonobstant cela, la tenue d’un débit de boissons est soumise à de multiples réglementations et obligations.

 

Etablir son propre bilan.

Avant même de vous soucier de cette législation, évaluez vos motivations puis vos compétences. Considérez sans complaisance votre expérience et relevez vos points faibles pour y remédier le cas échéant. Ensuite, il sera temps de déterminer le type de bar que vous souhaitez reprendre : café d’habitués, bar à thème ou à ambiance, lieu de rencontres musicales ou sportives, etc. Assurez-vous que la clientèle idoine existe et que l’environnement s’y montre propice. Un bar près d’une usine n’a pas les mêmes clients que celui situé dans un quartier touristique ! Un emplacement important donc, mais aussi sa décoration. Il faudra en tenir compte au moment d’établir votre prévisionnel et vos investissements initiaux.

 

Une histoire de gros sous.

Si votre projet est bien pensé, vous pourrez alors vous consacrer pleinement à la question de son financement. Chaque cas est singulier, bien sûr, mais n’oubliez pas qu’à l’achat du fonds de commerce proprement dit, vous devrez y ajouter le stock et les frais inévitables qu’implique une reprise : rafraîchissement de la façade, petites réparations et aménagements intérieurs, éventuel changement de mobilier, sans oublier un fonds de roulement nécessaire au démarrage de l’affaire puisque vous pouvez vous attendre à un léger fléchissement d’activité dans un premier temps. Le plus souvent, l’acquisition d’un bar nécessite un apport personnel de 30% à 40%, le reste pouvant être financé par une banque si tant est que vous lui présentiez une étude bien ficelée (cf. notre article Le guide du repreneur).

 

Une administration omniprésente.

La prochaine étape consistera à effectuer toutes les démarches administratives inhérentes à cette profession puisque la vente de boissons alcoolisées est strictement encadrée. Pour obtenir une licence de débit de boissons ou de restaurant, il faut détenir un permis d’exploitation, valable 10 années, que l’on obtient grâce à une formation d’une vingtaine d’heures sur trois jours sauf dans le cas où vous pourriez justifier d’une expérience réelle d’une telle licence, au quel cas sa durée est réduite à 6 heures. Au programme de cette formation : la prévention et la lutte contre l'alcoolisme ; la protection des mineurs et la répression de l'ivresse publique ; la législation sur les stupéfiants ; la revente de tabac ; la lutte contre le bruit ; les principes généraux de la responsabilité civile et pénale.

 

Une licence soumise à de nombreuses obligations.

Qu’il s’agisse de vendre à titre accessoire ou principal de l’alcool, une licence s’impose[1]. Il existe en fait quatre types de licences qui se distinguent par le pourcentage d’alcool pur que contiennent les consommations vendues. Si les boissons sont servies à l’occasion d’un repas, une licence dite « restaurant » suffit. En revanche, si elles ne le sont pas, vous devrez détenir une autorisation spécifique : Licence II pour les breuvages fermentés, licence III restreinte pour les vins et liqueurs ne dépassant pas 18° d’alcool et Licence IV pour tous les autres alcools[2]. Par ailleurs, pour en bénéficier, il faut être majeur, de nationalité française ou ressortissant de l’UE ou des pays ayant conclu un accord avec la France[3]. A noter qu’aucune contrainte de nationalité n’existe pour obtenir la licence de restaurant.

 

Une profession réglementée.

De surcroît, certaines personnes sont interdites d’exploitation d’un débit de boissons parmi lesquelles les mineurs, les repris de justice pour crime de droit commun ou pour proxénétisme, les condamnés à un mois de prison au moins pour escroquerie, vente de marchandises nuisibles, infraction aux stupéfiants, etc., mais aussi les notaires, les huissiers de justice et les fonctionnaires[4]. Et pour en finir avec les obligations, sachez que les normes d’informations aux consommateurs et de respect au sein de votre établissement sont également strictement encadrées, qu’il s’agisse de l’interdiction de fumer, de la protection des mineurs, de l’hygiène et de la salubrité et même de la sécurité et de la tranquillité publiques[5].

 

[1] http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22379.xhtml

[2] http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22379.xhtml#N100C5

[3] http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22379.xhtml#N10196

[4] http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/reglementation/activites-reglementees/metiers-de-la-restauration-et/formalites-ouverture-debit-de-boissons

[5] http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22387.xhtml

 

 

A lire aussi : "Reprendre un commerce : les activités réglementées"

 

 

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