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Le vade-mecum du repreneur d’un commerce

Publié le 17/08/2015 - Mis à jour le 15/09/2017
La reprise d’un commerce reste, pour l’essentiel, une affaire de méthode. Des étapes, toutes aussi fondamentales les unes que les autres, à suivre scrupuleusement.

Vous allez connaître une longue route, semée d’embûches, et il faut absolument que votre motivation soit inébranlable. Certes vous aspirez à devenir votre propre patron, ou vous souhaitez réaliser un rêve, mais du songe à la réalité, il y a un fossé. Que vous devez être prêt à franchir. Et assurez-vous que votre famille partage le même enthousiasme car, elle aussi, sera embarquée dans cette nouvelle aventure. Déterminé, convaincu du soutien des vôtres, armé de vos convictions, vous pourrez alors surmonter tous les obstacles.

 

Établissez votre propre bilan de compétences.

Soyez exigeant avec vous-même et intransigeant quant à la mesure de vos compétences professionnelles. Sachez admettre vos manques éventuels et trouvez le moyen d’y remédier, notamment par la formation. Il existe de multiples aides à cet égard dont vous trouverez le détail à la Chambre de commerce de votre région ou auprès des syndicats professionnels du secteur d’activité que vous vous apprêtez à rejoindre. Et plutôt que d’écouter Pierre, Paul ou Jacques qui n’ont rien à voir ni de près ni de loin avec votre future entreprise, faites confiance aux spécialistes.

 

Entourez-vous d’experts.

Vous ne pouvez pas tout savoir, singulièrement dans les domaines qui nécessitent une réelle qualification. Et même si cela vous coûte un peu financièrement, n’oubliez pas que nul ne saurait remplacer l’expérience et les capacités d’un comptable, d’un expert local en cession-acquisition de commerces, d’un avocat ou d’un notaire. A chacune de vos questions, techniques ou réglementaires, ils sauront apporter une réponse spécifiquement adaptée à votre contexte personnel. Considérez ces professionnels comme les membres de votre équipe puisqu’ils n’aspirent qu’à votre succès.

 

Construisez un projet qui tient la route.

Qu’il s’agisse de l’étude de marché, du business plan, du financement, montrez-vous inflexible dans chacun des détails. Il existe de nombreux outils informatiques qui permettent de réaliser ces prévisionnels facilement, sachez en user et en abuser. Car à une étape ou à une autre de votre projet, une préparation incomplète risque de compromettre votre réussite. Ayez une idée précise de ce que sera votre future clientèle et comment vous pourrez la faire croître. Mettez au clair et chiffrez vos idées de développement, par exemple sur internet ou grâce au marketing direct. Identifiez la concurrence et apprenez à connaître, si ce n’est déjà fait, l’encadrement juridique et réglementaire de votre secteur d’activité.

 

Donnez-vous les moyens.

La dure réalité oblige à affirmer qu’il vaut mieux compter large que serré au moment d’évaluer ses besoins financiers. Prévoir une trésorerie confortable, sur une ou deux années d’exercice, vous permettra d’affronter sereinement les inévitables tracas de la reprise d’un commerce. L’exactitude et la précision de votre prévisionnel sera déterminant et plus votre apport sera important et plus les banques se montreront disposées à vous prêter. 30% semblent un minimum. Renseignez-vous auprès des plates-formes d’initiative locale, auprès de la BPI[1] et des Chambres de commerce car de nombreuses aides sont possibles et pourraient alors renforcer votre quote-part personnelle.

 

Choisissez un statut juridique qui ne vous mette pas en péril.

S’il n’existe pas de régime idéal entre l’entreprise individuelle, la société à responsabilité limitée ou encore l’EIRL[2], l’un d’eux sera forcément davantage adapté à votre situation personnelle et familiale. En effet, dans le cas d’une entreprise individuelle, patrimoines professionnel et personnel se confondent, ce qui implique quelques désagréments en cas de faillite ! Par ailleurs, d’un point de vue fiscal, les bénéfices sont imposés comme revenu du commerçant tandis que l’entrepreneur bénéficie du régime général de la sécurité sociale. En revanche, l’EIRL permet de mettre à l’abri votre patrimoine personnel.

 

[1] La banque publique d'investissement : http://www.economie.gouv.fr/banque-publique-dinvestissement

[2] Entreprise individuelle à responsabilité limitée

 

 

A lire aussi : "Reprendre un commerce, oui, mais lequel ?"
"Reprendre un commerce : les activités réglementées"
et "Les commerces qui ont le vent en poupe"

 

 

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