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Le parc, un jardin surdimensionné.

Le parc, un jardin surdimensionné.

Publié le 22/12/2010 - Mis à jour le 24/11/2016
Quand on connaît la difficulté d’entretenir son espace de verdure, on comprend que l’abus d’hyperboles règne en maître chez nos apprentis-jardiniers. Nonobstant cela, une telle emphase pour décrire son monde végétal ne finit-elle pas par amoindrir, galvauder, le sens des mots ? Transformant alors la moindre maisonnette en propriété, le plus modeste jardinet en parc sinon d’attraction au moins d’attractivité.

Quand on connaît la difficulté d’entretenir son espace de verdure, on comprend que l’abus d’hyperboles règne en maître chez nos apprentis-jardiniers. Nonobstant cela, une telle emphase pour décrire son monde végétal ne finit-elle pas par amoindrir, galvauder, le sens des mots ? Transformant alors la moindre maisonnette en propriété, le plus modeste jardinet en parc sinon d’attraction au moins d’attractivité.

Surtout quand on sait qu’un parc, étymologiquement, est un endroit clos pour garder les animaux d’élevage, un mot directement issu du bas latin parricus qui désigne, déjà, un enclos à bestiaux ! Rien de bien glorieux quand on songe à l’absence de poésie de l’endroit avec ses inévitables excréments répandus çà et là dans une bouillasse bien peu engageante !

 

Bien sûr, vous aurez compris que les choses ne sont pas aussi simples et que les siècles ont métamorphosé notre vision et du parc, et du jardin, les deux vocables qui nous intéressent ici.

 

 

Des sens multiples

 

Afin de nous centrer sur l’opposition des vocables « jardin » et « parc », écartons d’entrée de jeu tous les sens premiers ou dérivés du terme « parc » qui n’ont que faire dans notre démonstration. Ainsi, le parc à bébé pour que le moutard ne file pas à l’anglaise, le parc à huîtres cher aux fins gourmets, le parc à bestiaux agricole, le parc à stationnement si coûteux, le parc d’attraction avec ses grandes oreilles, et autres parcs immobiliers pin-pin.

 

Parc

 

Tous ces dérivés enfin neutralisés, reste à différencier le domaine public du privé car les termes « jardins publics » et « parc publics » revêtent aujourd’hui une signification bien spécifique qui n’a rien à voir avec celles des biens privés. Pour faire simple, le parc est un jardin public de grande taille avec toutes sortes d’espaces verts. Mais ne nous attardons pas et intéressons-nous ici aux terrains qui jouxtent nos habitations.

 

 

 

 

Le parc privé

 

Si l’on en croit l’encyclopédie Diderot, un parc est un terrain clos comportant terres arables, bois, taillis et futaies, mares ou étangs, gibier à foison, ce qui explique la conclusion sans appel du célèbre encyclopédiste : « Comme les parcs doivent être ainsi fournis pour mériter ce nom, et que d’ailleurs ils doivent être très spacieux, cette magnificence n’appartient qu’aux rois et aux princes. » Voilà qui devrait en rabattre à certains …

 

A cette lecture, il semble évident que cette définition, pour le moins stricte, a évolué au fil du temps mais on pourra noter que l’esprit de grandeur persiste. Ainsi, même les plus chicaneurs conviendront qu’un parc se constitue d’une vaste étendue de terrain boisé et clos ; ce dernier point s’avérant primordial. Sans compter qu’on attribue au parc un aspect davantage « naturel » que celui du jardin, objet de toutes les attentions horticoles de son propriétaire.

 

 

 

 

Parc

 

 

Le jardin

 

Nous avions eu l’occasion de batifoler avec le vocable « jardin » dans un précédent article concernant, justement, les jardins à l’anglaise et à la française. Il semble donc inutile d’y revenir présentement pour nous attacher au sens actuel du jardin contemporain. A savoir un lieu plus ou moins artistiquement planté et cultivé à des fins utilitaires ou de plaisirs ; ainsi le jardin comportera-t-il un potager pour les légumes, un verger pour les fruits, des parterres pour les fleurs et un nombre plus ou moins important d’arbres de toutes sortes.

 

Le tout étant agrémenté, au goût de chacun, de bosquets, de massifs, de verdure, d’allées, de fontaines. Au passage, il est amusant de constater que le citoyen urbain appelle « jardin » le lieu d’agrément et précise « potager » pour la culture alimentaire ; alors que le rural, faisant certainement fi de l’espace d’agrément, appelle « jardin » son potager. Un détail, me direz-vous mais ça va mieux en le disant, évitant ainsi de désastreux quiproquos lors d’échanges entre citadins et campagnards !

 

 

 

 

 

Jardin

 

 

Tout est histoire de taille.

 

A la lueur de ce qui précède, nous aurons compris que certains traits sont indissociables du parc, le différenciant ainsi du jardin ordinaire : un terrain délimité physiquement d’une façon ou d’une autre (mur ou clôture), une superficie importante, des arbres en nombre suffisant, un aspect plus « naturel ». Si votre espace vert ne réunit pas ces paramètres, vous devrez vous contenter de l’appellation « jardin » ou, si vous souhaitez absolument épater la galerie, parlez de votre « propriété » ; cela ne veut rien dire mais revêt un chic du meilleur aloi !

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