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Les édifices religieux historiques de la France : de Monastère à Temple. (3/3)

Les édifices religieux historiques de la France : de Monastère à Temple. (3/3)

Publié le 26/01/2012 - Mis à jour le 24/11/2016
Difficile pour un non-averti de différencier les différents édifices religieux qui émaillent notre territoire, l’occasion pour nous d’en recenser les plus répandus, sans prétendre à l’exhaustivité mais en précisant que contrairement à ce que croient la plupart d’entre nous, les dimensions d’un bâtiment ne participent d’aucune façon à son appellation qui ne répond qu’à des exigences canoniques, et plus rarement architecturales.

Difficile pour un non-averti de différencier les différents édifices religieux qui émaillent notre territoire, l’occasion pour nous d’en recenser les plus répandus, sans prétendre à l’exhaustivité mais en précisant que contrairement à ce que croient la plupart d’entre nous, les dimensions d’un bâtiment ne participent d’aucune façon à son appellation qui ne répond qu’à des exigences canoniques, et plus rarement architecturales.

 

monastère

 

Monastère.

 

Sous le terme monastère se cachent de nombreux édifices que l’on rencontre dans pratiquement tous les recoins de France.. Ainsi, les abbayes, prieurés, commanderies, chartreuses, couvents et ermitages sont autant de monastères soumis à un abbé, à un prieur, etc. Qui constitue la réunion d’une communauté de religieux (les moines) ou de religieuses (les moniales) avant de désigner le ou les bâtiments qui les abritent. En sachant qu’un monastère peut aussi bien se constituer d’hommes que de femmes même si l’époque contemporaine tend à attribuer aux hommes le monastère tandis que le couvent serait réservé aux femmes. Ce qui n’était pas le cas à l’origine.

Un mot emprunté au latin monastérium, de même sens, dérivé du grec monastêrion qui décrit une résidence solitaire (ce qui explique que l’ermitage soit un monastère au sens premier du terme puisque le moine est alors un religieux qui s’est retiré du monde !).

On notera que monasterium a également donné moutier, ou moustier, synonyme d’église souvent, parfois de monastère en moyen français, ce qui explique le nom de nombreuses villes françaises : Noirmoutier, Jouy-le-Moutier, St-Pierre-le-Moutier entre autres. Et qui donnera munster dans l’est de notre pays.

 

 

Oratoire.

 

A l’image de la chapelle, un oratoire définit n’importe quel édifice dédié à la prière mais s’en distingue par l’absence d’autel consacré. Il peut donc se trouver à l’écart ou partie intégrante d’un bâtiment. Un mot directement emprunté au latin oratorium, de même acception, ce qui ne manque pas de sens quand on sait que prier se dit orare en latin. Un vocable qui sera finalement supplanté par le terme chapelle.

 

 

presbytere

 

 

Presbytère.

 

Il fallait bien que le curé de la paroisse se logeât, aussi prévoyait-on une maison pour celui-ci, plus ou moins proche de l’église où il officiait. Qu’on appelait presbytère en sachant qu’à l’origine la presbiterie désignait l’ordre des prêtres, le sacerdoce si vous préférez, puis l’assemblée des religieux sous l’égide d’un évêque, et enfin par métonymie l’emplacement où ils se tiennent dans l’église, près de l’autel.

On notera que le latin presbyter signifie aussi bien prêtre que… vieillard, conservant ainsi l’origine grecque du vocable, presbuterion, le conseil des anciens ! Une racine qui n’est pas sans rappeler le mot presbyte, cette dégradation des yeux propre aux vieux qui ne voient plus de près.

Des presbytères qui étaient le plus souvent des maisons ordinaires mais dont certains présentent un véritable intérêt et historique et architectural au point d’être parfois classés aux Monuments Historiques. Inutile de dire que la vente des presbytères ne pose aucun problème aujourd’hui car n’appartenant pas aux édifices dédiés à la pratique du culte.

 

 

Prieuré.

 

Si l’abbaye obéit à l’abbé, le prieuré est sous l’égide d’un prieur, ce dernier venant hiérarchiquement juste après l’abbé, ce qui est confirmé par le fait qu’il est souvent dépendant d’une abbaye. Le prieuré est donc un monastère dirigé par un prieur ou par son équivalent féminin, la prieure. En sachant que le vocable décrivait d’abord la communauté de religieux et non le bâtiment qui l’abrite, ce qu’il deviendra avec le temps par métonymie. Et même si le prieur dépend de l’abbé, il n’en reste pas moins le supérieur, le responsable du prieuré en l’absence de celui-ci, ce que confirme son étymologie latine, prior, qui signifie le premier.

 

 

Station.

 

Au nombre des édifices construits sur les routes de pèlerinage, on trouve les stations qui sont des églises destinées aux prières des pèlerins de passage. Un vocable qui se dit aussi des autels placés le long des chemins de procession, évidemment par référence aux quatorze arrêts que fit Jésus tout au long de son calvaire. Ce qui ne manque pas de sens car le latin statio, duquel il dérive, signifie se tenir immobile.

 

 

Succursale.

 

Quand une église paroissiale ne suffisait plus à la demande, on en construisait une deuxième, sur la même paroisse, qui portait alors l’épithète succursale. Qui fut substantivé pour enfin être utilisé dans le domaine profane pour désigner un établissement qui dépend d’un autre. Un vocable emprunté au latin médiéval succursus, porter secours (ce qui nous donnera secourir).

 

 

templeTemple.

 

Si, au sens chrétien du terme, il s’agit d’un synonyme d’église jusqu’au XIIIe siècle, autrement dit un édifice public consacré à la pratique religieuse, le temple aujourd’hui correspond au lieu de culte des Protestants. Sans oublier les nombreuses acceptions du vocable, du temple bâti par Salomon à Jérusalem en passant par les édifices que les Romains dédiaient aux augures et, plus largement, par tous les lieux réservés aux dieux dans toutes les civilisations. Autrement dit un bâtiment consacré aux cultes divins, païens inclus.

Au Moyen-Age, on appelait également temple la chapelle des commanderies de l’ordre des templiers fondé par neuf compagnons d’armes de Godefroy de Bouillon.

L’étymologie est dérivée du latin templum, un carré tracé dans le ciel puis reporté au sol par l’augure, à l’intérieur duquel il interprétait les signes et présages divins.

 

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