Réunir avec succès deux appartements contigus
Appréciable et parfois coûteuse, cette option n’est pas évidente à obtenir. C’est souvent une question d’opportunité ou d’opiniâtreté.
Pousser les murs de son appartement sans bouger de chez soi pour gagner des mètres carrés supplémentaires qui changeront l’espace et la vie ? C’est possible ! L’opération consiste à acheter le logement voisin du sien dans son immeuble.
Les atouts
La réunion de deux lots contigus cumule les avantages, surtout si vous êtes déjà propriétaire à la même adresse : pas de temps perdu en recherches et en visites, pas d’informations à récupérer sur l’immeuble et sur la copropriété, pas de déménagement à organiser et enfin la possibilité de rester dans un quartier que l’on apprécie.
Chance ou parcours du combattant
Pour aboutir à cette solution confortable, le scénario peut être simple (une question de chance) ou compliqué. Jean-Marc D., un parisien du XIe arrondissement, « a mis dix ans pour acheter les six chambres de bonne de son palier afin d’obtenir un appartement de 120 mètres carrés. ».
Les clefs du succès
Pour réussir son agrandissement, il faut que les voisins proches soient décidés à vendre, l’apprendre au moment opportun, et bien sûr être capable d’acheter à ce moment là. Difficile de programmer tout cela à l’avance ou alors il faut user de patience et de persévérance, pendant parfois de longues années.
Reste qu’il existe quelques inconvénients liés à cette transaction « à domicile ».
D’abord, mieux vaut ne pas partir avec l’idée de faire une bonne affaire. Pour décrocher l’appartement tant convoité, il faudra convaincre le propriétaire. Et pour ne pas courir le risque de le voir mis en vente à l’agence du coin et d’être acheté par quelqu'un d’autre, il faudra lui proposer un prix au moins équivalent à celui du quartier, voire plus pour être sûr de l‘emporter.
Ensuite, pas question de négliger une étape délicate à savoir l’obtention du feu vert de la copropriété. C’est le sésame nécessaire pour abattre le mur porteur ou percer le plancher qui sépare les deux lots. L’assemblée générale doit être consultée. Elle vote pour accepter ou non le projet. Mais rien n’est joué d’avance. Sans son approbation, l’opération est irréalisable.
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